Il y a quelques temps je proposais sur le site de Prévention Santé, un cycle de trois vidéos sur la thématique du stress.
Un commentaire laissé par un internaute à la suite d’une des vidéos, posait la question suivante : le stress est-il une maladie ? Je m’apprêtais à y répondre quand j’ai eu l’idée de cet article ! Après tout, si une personne se pose cette question, d’autres se la posent très certainement aussi.
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Le stress est-il une maladie ?
Eh bien non. Le stress n’est pas une maladie. Il est avant tout une réaction normale et naturelle à une situation inconnue ou perçue comme menaçante / dangereuse. Le stress est donc un mécanisme de protection visant à alarmer pour réagir.
Non continu
Ce mécanisme fonctionne parfaitement lorsqu’il est activé puis désactivé. Autrement dit lorsqu’il est suivi d’une période de récupération. Un audit ? Un entretien d’embauche ? Un mariage à préparer ? Etc. Dans ces situations, du stress peut apparaitre et se manifester au niveau corporel, émotionnel, comportemental et cognitif. Pour autant, si ces évènements sont suivis de repos, de vacances, d’activités agréables, de loisirs, le « compteur est remis à zéro ». Les manifestations disparaissent, la tranquillité revient.
Trop, trop longtemps
La notion de maladie apparait lorsque le stress se prolonge dans la durée et que son intensité stagne à un niveau déjà important ou qu’il augmente. L’organisme s’adapte un temps, résiste, puis s’épuise. Les manifestations du stress s’accumulent (tensions chroniques, fonctions cognitives dysfonctionnelles, épuisement, isolement,…) et s’il n’est pas possible de récupérer, alors, des maladies peuvent apparaitre…
De la même façon, ces maladies peuvent être de différentes natures et se développer de façon plus ou moins intense. Dans mon activité de sophrologue, j’accueille régulièrement des personnes atteintes d’une profonde fatigue, « attrapant facilement tous les virus qui trainent », ayant développé un ulcère à l’estomac à force de « se faire de la bile », hypertendues, vulnérabilisées par une anxiété permanente,… Elles ont fini un beau matin par prendre rendez-vous avec leur médecin lassées de mal dormir, de mal digérer, d’avoir mal partout, de ne pas se reconnaitre. En parallèle, elles ont choisi de pratiquer la sophrologie pour faire le point sur leur situation et apprendre à réguler le stress et les émotions, à relâcher les tensions et à retrouver énergie et joie de vivre.
La cible idéale
Les candidats au stress « qui rend malade » sont souvent des personnes engagées, volontaires, rigoureuses, loyales, sérieuses et fiables, besogneuses, courageuses, pour qui le sens de l’agir et sa qualité sont primordiaux : pas d’à peu près, pas de médiocrité, pas de superficialité et souvent, l’oubli de soi…
Guérir des maladies du stress nécessite de re-questionner son rapport au monde, d’apprendre de nouvelles façons de faire qui ne génèrent plus du mal-être mais qui soient épanouissantes et justes.
Et moi j’en suis où ?
La prévention reste la meilleure voie. En étant bienveillant, attentif à soi, nous pouvons peu à peu mieux repérer nos limites et ré adapter nos activités pour nous prémunir des effets néfastes de l’excès de stress. Dans un monde où tout va vite, où il faut être performant, réactif, « au top » 24h/24h, développons notre capacité à dire « non » ou à dire « stop », autorisons- nous des pauses, des parenthèses pour rester serein, créatif, heureux et authentique.
C’est de notre bien-être dont il s’agit mais surtout de notre santé physique et psychique.