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Les stratégies anti-stress (2/2)

Partie 2/2 « mécanismes du stress et ses effets délétères sur la santé »: les stratégies anti-stress

Dans l’article précédent nous avons détaillé les différentes phases du stress ainsi que ces effets négatifs sur l’organisme en cas de sollicitions prolongées.

Voici aujourd’hui, quelques stratégies utilisées en phytothérapie et en nutrition afin de prévenir et traiter les affections liées au stress chronique.

Vous trouverez des conseils en prévision d’une période de vie stressante (examens, concours, surcharge de travail, difficultés) ainsi qu’un accompagnement pour la prise en charge des symptômes générés par le stress chronique (troubles du sommeil et de l’attention, anxiété, troubles digestifs, fatigue, etc.) et enfin comment favoriser la production de neurotransmetteurs (messagers) du cerveau comme la sérotonine ; l’hormone de l’humeur ;  et de la dopamine  ;l’hormone de l’action, afin de permettre une meilleure adaptation au stress.

En prévision d’une situation stressante

Dans un premier temps, il est important d’optimiser le contenu de votre assiette afin d’apporter à l’organisme tous les éléments nutritionnels nécessaires à son bon fonctionnement (vitamines, minéraux, oligoéléments, acides aminés et graisses de qualité). 
Ces nutriments favorisent la sécrétion des messagers du cerveau impliqués dans les mécanismes d’adaptation au stress et protègent les glandes surrénales qui sécrètent le cortisol, la fameuse hormone du stress.

Avec un apport suffisant en fruits et légumes frais mais aussi en céréales complètes (riz, quinoa, sarrasin), en légumineuses (pois, lentilles, haricots secs), en oléagineux (noix, amandes, noisettes) et en protéines (viandes blanches, poissons, oeufs), vous mettez toutes les chances de votre côté.

Ensuite, il peut être utile d’ajouter des compléments alimentaires comme la vitamine C naturelle (Acérola, 500mg/jour), un complexe de vitamines B (ou vitamine B6), du magnésium marin (400mg/jour en 2 prises matin et soir) et du zinc, qui participent à de nombreuses fonctions du métabolisme.

A cela, la phytothérapie est une précieuse alliée pour préserver l’équilibre nerveux.
Il s’agit de favoriser l’adaptation au stress c’est à dire d’induire une bonne gestion du stress. Pour ce faire, nous allons préparer l’organisme un à deux mois avant la période critique afin d’éviter que le cortisol ne dépasse les taux physiologiques et ne provoque ni anxiété, ni déprime.

La nature a mis à notre disposition deux plantes dites « adaptogènes » (plante qui permet d’augmenter la capacité de l’organisme à s’adapter) : le Ginseng et la Rhodiola rosea.

La Rhodiola rosea est une plante anxiolytique et anti-dépressive. Elle favorise l’endurance et le travail intellectuel et diminue l’état de fatigue lié au stress. Elle est idéale pour les période de surmenage.

Quant au Ginseng, c’est un stimulant du système immunitaire, il améliore les performances physiques et promeut le bien-être général.

Il ne faut pas négliger non plus l’intérêt des techniques de gestion du stress telle que, la relaxation, la sophrologie, la méditation, la cohérence cardiaque ainsi que les activités physiques en plein air.

En cas de stress chronique avéré

Ici, le but de l’accompagnement consiste à faire diminuer le taux de cortisol déjà en excès et prendre en charge les symptômes induits par une hyperactivation des mécanismes du stress.

La Rhodiola associée au magnésium (400 mg/jour) permettra de diminuer la sensibilité au stress. 
A cela nous pourrons ajouter d’autres plantes en fonction des symptômes présents :

  • En cas d’anxiété, l’aubépine et la passiflore apaiseront les sensations d’inquiétude et de tension interne.
  • En cas d’insomnie, l’eschoscholtzia et la valériane sont utilisées pour leurs propriétés sédatives afin de favoriser l’endormissement et un sommeil de qualité (Ces plantes ne provoquent pas d’accoutumances).
  • En cas de tension nerveuse, de contractures musculaires ou de spasmes, la valériane est calmante et relaxante.
  • En cas de troubles digestifs, les vertus de la mélisse, connues depuis la Grèce antique, sont utilisées pour ses effets anti-spasmodiques sur l’estomac et le colon.
  • En cas d’irritabilité, de sautes d’humeur ou de pulsions sucrées, il peut s’agir d’une carence en sérotonine qui pourra être corrigée par un apport en trytophane (acide aminé essentiel présent dans les aliments tels que les bananes, le chocolat, avec modération toutefois) ou en Griffonia simplicifolia dont les propriétés médicinales sont extrêmement utile pour lutter contre l’insomnie et la dépression.

Les effets bénéfiques de ces plantes n’apparaitront qu’au bout de 10 à 15 jours, il faudra donc s’armer de patience ou anticiper les périodes à risques.

Veuillez noter cependant quelques précautions : seuls les cas légers et modérés d’anxiété et de déprime pourront bénéficier d’une prise en charge uniquement nutritionnelle et en phytothérapie. Les cas, plus sérieux (comme la dépression sévère), nécessitent un traitement médical allopathique (risque de suicide). 
La phytothérapie pourra toutefois lui être associée, ou relayée selon l’avis et les conseils du médecin.

Pour conclure, le stress intervient dans 90 % des troubles et des maladies de l’adaptation (maladies cardio-vasculaires, hypertension artérielle, diabète de type 2, obésité, infertilité, certains cancers, etc), soit comme facteur déclenchant soit comme facteur aggravant.

Les répercutions du stress sont de plus en plus clairement identifiées, seulement les moyens pour en combattre les effets ne sont pas toujours des plus appropriés.

Grâce à la compréhension des mécanismes du stress et son impact psychosociologique, il est possible d’espérer, voir diminuer à termes, certaines pathologies et maladies psychosomatiques. Il est donc important d’apprendre à le gérer et d’être acteur de sa santé.
Il existe de nombreux outils naturels et le recours aux anti-dépresseurs n’est pas systématique.
« Le niveau élevé de la consommation française de psychotropes est un sujet d’inquiétude, 93 % des consultations pour un symptôme dépressif conduisant à la prescription d’antidépresseurs.

De plus, le recours aux médicaments psychotropes s’est banalisé et l’analyse des prescriptions montrent qu’il n’est actuellement pas fait bon usage des médicaments psychotropes en France.

Enfin, les indications des traitements sont également peu respectées : la moitié des personnes consommant des antidépresseurs et plus des deux tiers de celles consommant des anxiolytiques et hypnotiques ne présentent pas de trouble psychiatrique relevant d’une indication reconnue »*.

Pourquoi le stress est-il permanent aujourd’hui ? Stress, a-t-on le choix ?
Nous répondrons à ces questions dans un prochain article.

*Source : Médicaments psychotropes : consommations et pharmacodépendances ; expertise collective de l’Inserm, octobre 2012.
Le rapport des Français et des Européens à l’ordonnance et aux médicaments. IPSOS Santé – octobre 2005.

Image : Angsdrew

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