Le stress : ami ou ennemi ?

Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour la 1ère vidéo de notre cycle consacré au stress. Dans cette 1ère vidéo, nous allons voir si le stress est plutôt notre ami ou notre ennemi. Dans la 2ème vidéo nous verrons comment se manifeste le stress, comment il se caractérise dans notre corps et notre psychisme. Et dans la 3ème et dernière vidéo j’aurais le plaisir de vous montrer quelques exercices de sophrologie que vous pourrez reproduire chez vous dans votre quotidien.

De Hans Selye à aujourd’hui

C’est vrai que cette question du stress est partout. On peut lire en continu dans les médias, des conférences, des études nationales, internationales. On peut lire des articles sur cette question, dans tous les secteurs. Et effectivement tout à chacun peut connaitre du stress, des moments de stress dans son quotidien.

Il faut savoir que la toute première définition date du début du 20ème siècle et c’est un professeur hongrois Hans Selye qui dans le cadre de ses travaux médicaux et biologiques avait défini le stress. Aujourd’hui et depuis quelques décennies déjà, le stress a mauvaise presse et on parle plutôt du stress négatif ; celui qui est défini comme « mal du siècle ».

Le stress, c’est quoi en fait ?

Alors qu’en est-il du stress ? Tout d’abord bonne nouvelle il faut savoir, il faut se rappeler que le stress est une réaction normale. De quoi s’agit-il ? En fait c’est notre organisme qui face à une situation qu’il estime inhabituelle ou dangereuse s’adapte et enclenche une réaction. C’est donc un processus automatique utile et nécessaire pour réagir. Donc le stress a une fonction de protection.

Trois types de réactions

Face au stress on définit 3 types de réactions. La première est la paralysie, on est complétement congelé, on est immobilisé, on ne peut plus rien faire et du coup, on se met en boule et on attend. Un petit peu comme le hérisson.

La 2ème c’est la fuite. Là on prend ses jambes à son cou et on s’en va le plus loin possible et le plus vite possible.

Et la 3ème réaction c’est le combat ou faire face.

Un peu ? Beaucoup ? A la folie ?

Alors c’est vrai qu’aujourd’hui, se comparer à un hérisson, ou à une gazelle qui prend la fuite ou à un lion qui part au combat, ça peut ne pas parler à tout le monde 🙂

Il me semble important de voir les choses autrement. C’est-à-dire en termes d’intensité. Un stress « ami », en phase d’alarme, c’est-à-dire un stimulus inhabituel ou vécu comme potentiellement dangereux m’alerte qu’il faut que je réagisse. Je réagis et une fois fait, ça redescend. Ça c’est pour la 1ère phase, celle de l’alarme. Si on imagine une pyramide, c’est le 1er champ (tout en bas).
Le 2ème c’est l’adaptation. Je ne suis plus dans une réaction au stress qui est ponctuelle, qui commence et qui s’arrête, je suis dans une réaction au stress qui dure et qui dure… Donc mon organisme s’adapte pour répondre à cette situation stressante et chaque jour je produis de quoi m’adapter à cette situation. D’ailleurs on le voit au niveau biologique, le corps sécrète d’autres hormones, le taux de glycémie évolue. Il y a donc un certain nombre de manifestations qui modifie le fonctionnement même du corps.
En dernier lieu, en haut de la pyramide, nous avons l’épuisement. On a tellement puisé dans ses ressources et dans la durée, que c’est terminé, il n’y a plus de jus, on craque. Et là, vous connaissez ça, c’est le fameux burn-out.

Tous égaux face au stress ?

Un élément important à avoir en tête concernant le stress c’est qu’il est subjectif.
L’expérience de chacun, l’éducation, les parcours de vie, les évènements difficiles ou traumatiques, peuvent influencer notre perception du stress et de ce qui est stressant ainsi que notre façon d’y faire face ou pas.

Par exemple : vous connaissez tous des gens ou vous-mêmes êtes concernés par la peur de prendre l’avion. Cela peut être un stress intense avant de le prendre ou plusieurs jours avant, le jour du départ, etc. Alors que pour d’autres personnes, c’est quelque chose de complètement banal qui ne fait pas du tout réagir. Donc le stress est subjectif.

Ami ou ennemi ?

En préambule, on se posait la question « est-ce que le stress est notre ami ou notre ennemi ? ». On peut faire une réponse : oui le stress est notre ami mais dans une certaine mesure. C’est toujours une question de dosage. Dans une mesure moindre avec ce cycle « déclencheur – réaction – récupération » (ce temps de récupération est très important) oui le stress est notre ami, il nous aide à affronter les situations de la vie.
En revanche, dès qu’il commence à durer, dès que l’organisme est sur-sollicité dans le temps, dans la durée, là attention il peut tout à fait devenir notre ennemi et nous faire basculer du côté obscur de la force.

En résumé

Je vous propose que l’on retienne 3 points :

  • Le 1er c’est que le stress est normal, c’est une réaction de protection.
  • Le 2ème point c’est qu’il existe des niveaux différents de stress : un peu de stress, puis une adaptation dans la durée, et enfin une phase d’épuisement.
  • Et le 3ème et dernier point, c’est que le stress est subjectif. Chacun appréhende le stress et vit le stress de façon différente.

Dans la 2ème vidéo nous verrons comment le stress se manifeste selon que l’on est dans la phase d’alarme, dans la phase d’adaptation ou dans la phase d’épuisement !