Extrait de la conférence de Marion Kaplan du vendredi 20 septembre 2013. Bertrand Frey vous retranscrit la conférence sur le chapitre #01 l’alimentation et les prédispositions aux maladies.
L’alimentation par Marion Kaplan
Oeuf fécondé, achat de légumes cultivés plein champ
Moi je suis née avec des barbituriques, en atmosphère stérile. Ensuite, parce qu’en 1956, on vous ouvrait le ventre; c’était une vrai charcuterie, et la mère était out pendant 15 jours. Vous savez combien c’est important, dès le départ, d’avoir un peu d’amour maternel, un peu de chaleur, de contact. Donc pas de contact. Les langes à l’époque, étaient non jetables. Et on était emmailloté très serré. Et dès qu’on hurlait, on vous balançait un biberon. Et chose horrible pour moi, c’était un biberon de lait de vache. Et sans le savoir – puisque je l’ai su bien longtemps après -, j’étais intolérante aux produits laitiers.
Vous imaginez que peut-être beaucoup d’enfants sont nés comme ça, peut-être de plus en plus. Les femmes ne veulent plus allaiter, avec tous ces laits maternisés. Or l’alimentation aujourd’hui, est une alimentation inventée par l’homme. Combien ne font pas la cuisine, et préfèrent mettre un sachet au micro-ondes. L’alimentation aujourd’hui, n’est plus du tout conforme à la nature. Et vous savez, qu’on ne va pas se mettre à digérer des chambres à air. Pourquoi? Parce que ce n’est pas compatible. Et pourtant, l’industrie agroalimentaire arrive à fourguer des produits non compatibles avec le vivant. Mais elle fait tellement de mélanges, de façon à ce que ça ait un air et un goût appétissants, qu’on va le manger.
Sauf que, l’industrie alimentaire, la grosse, elle a quel âge? 50-60 ans, pas plus. Avant, on avait des fermes, des petits magasins de proximité. J’ai découvert les premières grandes surfaces dans les années 1970. Auparavant, les hypermarchés n’existaient pas. Souvenez-vous, on avait le petit Félix Potin, qui était une grande révolution à l’époque; on avait un vrai marchand de légumes qui faisait tous les légumes. Il y avait toute une traçabilité, et un environnement d’agriculteurs de proximité, qui venaient achalander les étalages des régions. Or on nous fait croire aujourd’hui qu’on ne pourrait pas se passer de l’alimentation industrielle.
Aujourd’hui, on n’a plus le droit d’avoir d’œuf fécondé, même bio. Quelle est la différence entre un œuf fécondé et un qui ne l’est pas?
Un œuf stérile ne va pas donner la vie; un œuf fécondé, lui, en est capable. Maintenant on fait comme Monsanto : on fait des graines stériles, des œufs stériles. Ainsi, on est sûr qu’on ne sera pas capable de continuer toute une démarche alimentaire d’autosuffisance.
Les œufs stériles, non seulement leur fécondation leur donne de la vitamine C, qu’ils n’ont pas quand ils sont stériles. Mais en plus, il y a des transmutations biologiques à faible énergie, qui font que la métabolisation du calcium de l’œuf, est totalement appauvrie quand il est stérile, alors qu’il est très enrichi quand il est fécondé.
C’est un mécanisme du type de celui des graines germées.
Et tout est comme ça. Même le bio que vous consommez aujourd’hui. Moi je préfère acheter à un paysan du coin, qui aura son purin d’ortie, mais qui n’a pas de label bio parce qu’il n’en a pas les moyens; que des tomates AB, mais absolument insipides, sans consistance.
Les tomates bio, des coopératives bio, qui ne les font pas elles-mêmes, sont dégueulasses. Vous devez exiger PLEIN CHAMP. Car ce n’est pas parce que c’est bio que c’est bon.
Le SOLEIL, va de l’infrarouge à l’ultraviolet. C’est un spectre lumineux qui donne des fréquences différentes. Il va toucher la plante qui est en terre, qui reçoit de l’eau, et qui va se nourrir des éléments nutritifs de la terre. Mais c’est grâce à ce champ lumineux qu’elle va capter cette énergie et la transformer en carbone, en sucre, en éléments. Mais aussi, la plante, même si elle ne marche pas, il faut qu’elle bouge: le VENT. Il est où, le vent?
Avant, les serres étaient en verre. Maintenant elles sont en plastique. Quand vous regardez un spectre lumineux – des machines doivent pourvoir isoler les fréquences qui passent à travers -, vous pouvez toujours vous mettre sous une serre en plastique: vous n’allez pas bronzer. Sous une serre en verre, vous bronzez, mais pas sous une serre en plastique.
Et donc, il va y avoir une distorsion du champ vibratoire du soleil, qui fait que la plante ne peut plus métaboliser les éléments nutritifs de la même manière; et elle ne bouge plus, au gré des vents du matin, du soir, des différences de température, des champs lunaires, etc.
D’où l’importance soit d’avoir un vrai paysan qui cultive dehors, soit bien sûr d’avoir un jardin. Je pense que ceux qui sont les moins pires, sont DEMETER – c’est de la biodynamie, qui tient compte de la lune, du moment où on va planter, du moment où on va cueillir, etc -, et Nature & Progrès.
Le cheminement de Marion Kaplan dans la santé naturelle: du végétalisme des débuts à la découverte du gluten et des produits laitiers
Donc on me laissait sur le trottoir à l’âge de 1 an en train de vomir mes boyaux. Parce qu’on ignorait les intolérances. Ca n’existait pas, il y a encore dix ans on n’en parlait pas. Et puis, on m’a bourrée de pains au chocolat, de pâtisseries merveilleuses, de tartes tatin dégoulinantes de beurre et de crème fraîche. Ah c’est sûr, c’était bon! Mais j’ai eu des problèmes de santé très tôt. C’est pour cela que je me suis mise sur ce chemin là. Non pas que je me suis dit: tiens il y a une niche à prendre. Car ce n’est pas parce qu’on est dans le bio, ou dans la « conscience »: je vois aussi beaucoup de voyous dans ce domaine, j’en suis désolée.
Donc j’ai fait une démarche personnelle très tôt, puisque j’ai eu la chance de rencontrer dans les Cévennes un végétalien, qui m’a fait faire mon premier jeûne. Et c’est vrai qu’à l’âge de 14-15 ans, je voulais continuer ce jeûne de 10 jours. Mais il m’a demandé d’arrêter. Je me sentais tellement bien. Je buvais de l’eau, mais je ne mangeais plus du tout les aliments auxquels j’étais intolérante. Mais ça, je ne le savais pas à l’époque. Et donc, j’ai recommencé à manger. Comme j’adorais les produits laitiers, j’ai repris, mais pas en premier. J’étais végétalienne trois ans, donc c’est le gluten que j’avais repris, avec les bouillies de blé, le pain complet au levain, etc.
Qui mange encore du gluten? [Lever de nombreux bras dans l’assistance!] Qui n’a aucun problème de santé? Que vous ne me disiez pas: on m’a enlevé la thyroïde, mais ça va! Ou bien, on m’a fait une histoctomie, mais ça va très bien. Ou: j’ai une prothèse de hanche. Ou: j’ai un diabète, mais il est totalement stabilisé. Parce que je vois tellement de gens qui me disent qu’ils vont bien; et quand je les interroge j’apprends qu’ils ont un hashimoto, des acouphènes, des problèmes de transit, des ballonnements.
Vous comprenez bien qu’être en bonne santé, c’est avoir la pêche. Vous vous levez le matin, et avez envie de faire plein de choses, vous êtes créatif, vous êtes aimable. Moi j’étais colérique, mais c’était une horreur! Irritable au moindre truc. Je suis encore pal mal facilement irritable! Mais j’estime que je suis équilibrée; on a tous un tempérament. Moi je suis une sanguine, alors que d’autres sont plutôt flegmatiques de tempérament. Les tempéraments, on ne les change pas. Eh bien, tous ces éléments là vont être répercutés non seulement de votre hygiène de vie, mais aussi de votre hygiène psychologique: c’est-à-dire quelle est votre capacité à vous remettre en question.
Et donc j’ai cheminé toute ma vie. Après le végétalisme, j’étais tombée à 8/5 de tension. Ma mère m’a dit: tu arrêtes tes conneries; on se croirait dans un poulailler dans tes placards. Maintenant tu vas manger normalement.
J’ai remangé normalement. Et alors là, le cholestérol est remonté. Vous allez comprendre que le cholestérol dépend de votre flore intestinale.
Et donc, j’ai continué, j’ai fait tous les régimes de la Terre parce que j’avais tendance à prendre du poids. J’ai cherché, cherché. Je donnais des conseils aux gens. Eux ça leur faisait du bien, et à moi non. A chaque fois, je rencontrais des toubibs assez branchés, j’étais leur échec. A chaque fois cela ne marchait pas sur moi. Ca marchait 15 jours, et je rechutais. Donc j’essayais de comprendre. Et puis Eurêka, en 2001-02, une amie qui avait un cancer, m’a dit: j’ai vu un truc génial, le DFAO (Dépistage Fonctionnel Assisté par Ordinateur). On met ses mains sur des plaques, ses pieds sur des plaques; on a des trucs sur le cortex, ça vous balaye le corps. Grâce aux structures dissipatives, on sait que comme un caillou que l’on envoie dans l’étang, ça va aller dans tout le corps. Tout est dans tout. Avec l’auriculothérapie, on sait que tout est dans l’oreille. Tout est dans les yeux, mais tout est partout. Je prends une partie de n’importe quel endroit de ma peau: j’ai tout mon corps. Grâce aux cellules souches, on est capable de reconstituer un être humain; on le sait maintenant.
Donc je passe sur cet appareil, et il est marqué: « Attention, évitez le gluten, évitez la caséine. » Je me dis: mais c’est quoi ce truc là? Maintenant, tout le monde est au courant, il y en a même dans les supermarchés: ils ont vu qu’il y a du fric à se faire, donc ils le font.
Et je me dis: c’est quoi la maladie coeliaque? Je me disais: ça, c’est pour les grands malades, et je ne me sentais pas du tout concernée. Je ne l’ai pas fait. Et puis, j’avais cet appareil, et je sortais souvent ce truc là, quand des gens venaient avec des polyarthrites, avec des fibromyalgies, mais aussi avec des migraines, des diabètes. Donc ça sortait à chaque fois. Je me dis, tiens c’est quand même bizarre. Et donc je leur disais: est-ce que vous pourriez arrêter pendant 2 mois le gluten, les produits laitiers, et le fromage? Les gens sont sympas, ils font ce qu’on leur dit, et moi je ne le faisais pas encore! Et ils l’ont fait. Et alors ils revenaient: la patate, plus mal au ventre. J’ai même une dame qui avait la maladie de Parkinson débutante, et qui tremblait. Elle me dit: je suis allée voir mon neurologue, je ne tremble plus. J’ai dit ce que je faisais, il a levé les yeux au ciel: si vous voulez croire à ça!
Messieurs les médecins, en 7 ans de médecine, combien avez-vous fait d’heures d’alimentation? 4, 5 heures? Ma fille a un copain en 6ème année de médecine, il n’a pas encore fait de nutrition. [« Il n’en fera jamais », s’exclame un auditeur.]. Il fera les 4 heures du diabétique, des maladies cardiaques, et des dialyses. Le truc basique. Alors qu’on pourrait, très honnêtement, par nous-mêmes, par une alimentation adéquate, faire notre biologie. On pourrait en tout cas obtenir 80% de résultat. Parfois 100%, je ne vais pas vous donner de faux espoirs.
Hippocrate a dit il y a 2000 ans, « que ton aliment soit ton médicament. » Mais c’est une réalité tellement incroyable, que moi je n’en reviens pas non plus. Je ne prends pas de médicaments. Mais comment cela se fait-il que l’on sait que l’alimentation c’est vachement important pour notre santé, et qu’on ne mange que ce qui nous fait plaisir? Il y a un truc! Moi j’étais comme vous. Moi je me bourrais de produits laitiers, j’adorais ça. Plein de sucre; une tarte Tatin sans crème, ce n’était même pas imaginable. Des fraises sans crème ni sucre, ce n’était pas possible. Mais si vous me voyez me nourrir aujourd’hui, avec grand plaisir. J’ai donc fait un saut quantique, un grand bond. Parce que moi, je préfère me lever avec la patate, que bipolaire et déprimée. Ce qui a été ma vie pendant 47 ans. On se lève, on n’a pas le moral. On est quelque part dans une situation d’échec. Parce que quand on n’est pas bien dans sa gamelle, on n’est pas bien avec les autres. On se met en situation d’échec. Et quelque part, on n’y est pas trop pour quelque chose, parce que l’industrie, la société, la télévision, nous encouragent à être victimes de la maladie. « Oh ma pauvre, t’as fait un cancer. Oh t’as fait une sclérose en plaque, c’est quand même dommage. »
Mais moi je suis allée très loin, je l’ai ébauché dans le dernier livre, « Nutrition consciente ». Parce que j’ai la chance de rencontrer des médecins qui me libèrent. J’ai l’impression d’être une espèce d’oignon, qui se libère petit à petit de ses couches. Et eux amis médecins ici présents, m’ont dit: on voit que tu as trouvé un équilibre. Mais ce n’est pas venu tout seul. Ca va vous demander de prendre vos responsabilités, ça va vous demander de vous prendre en main. Ca va vous demander de renoncer à certaines choses qui vous plaisent, et d’en trouver d’autres qui vous plaisent aussi. On n’est quand même pas venu au monde que pour manger. Manger c’est vrai, c’est un plaisir. Et si on sait faire une cuisine saine, en plus ça peut nourrir notre corps.
Prédisposition aux maladies, le haplotype HLA
Mais il faut comprendre qu’on n’est pas tous égaux devant la santé, et devant la maladie. Une question que l’on peut soulever: pourquoi ne faisons-nous pas tous les mêmes maladies? Pourquoi pour la grippe, puisqu’on dit que c’est contagieux, tout le monde ne l’attrape-t-il pas? Pourquoi quand il y a de la rougeole dans une école, certains l’auront, et d’autres pas? Eh bien maintenant, on a des réponses. Et je trouve ça très encourageant, mais c’est à double tranchant.
C’est un nommé Jean Dausset qui a trouvé ça. Jean Dausset est Prix Nobel de médecine, dans les années 1970-80 – sur internet, certains disent 1972, d’autres 1980 -. Il a travaillé sur le chromosome 6, le chromosome de la phylogénèse du vivant. C’est sur lui qu’est inscrit le fait que vous êtes un être humain. On en a 22 paires, plus XY. Eh bien, ce chromosome 6 a toute la mémoire de votre humanité.
On sait qu’on a des groupes sanguins depuis 50-60 ans. C’est assez récent, le fait qu’on nous ait randomisés en groupes O, A, B, AB. Ensuite – moi je suis O- -, on s’est rendu compte que quand les O- font un enfant avec un B+, après ils ne pouvaient plus avoir d’enfant. Donc on s’est déjà rendu compte qu’il y avait des + et de -: grande avancée dans la médecine. Maintenant, on sait qu’il y a des compatibilités de rhésus.
Donc moi j’ai eu droit à la piqûre anti-rhésus, après avoir accouché pour ne pas rejeter les embryons après.
Mais maintenant on va beaucoup plus loin. Et Jean Seignalet avait commencé à ébaucher ce système, appelé système HLA (Human Leucocyte Antigens). Ce système est un sous-groupe sanguin tissulaire. On appelle ça un
locus[1]: ce sont des chiffres, avec des A, B, Q, R, CW. Mais il n’y a que les médecins anthropologues qui ont fait des études randomisées, et qui se sont aperçus qu’à cause de ces histoires de greffes, pourquoi y avait-il des gens qui rejetaient des greffes, et d’autres non (à groupe sanguin et rhésus égal)?
Eh bien, on a la réponse avec ce système HLA. Maintenant, la médecine commence à s’intéresser à ce système, surtout dans des maladies comme la spondylarthrite, puisqu’on a isolé le HLA qui s’appelle le B27.
Donc avec ce système HLA, dès votre naissance, on sait quel est votre groupe sanguin. Et il ne changera jamais, même si vous avez une hygiène de vie, ou si vous allez faire un petit transit sur la lune dans une navette. Ainsi dès sa naissance, on connaît son haplotype[2]. Moi je suis A2 A3 B18 B38 B16 B4 B6 CW5 DR13 DR17 DR3 DR6 DR52 DQ2 DQ6 DQ1. C’est du chinois, mais ça veut dire quoi?
Grâce à cette carte d’identité tissulaire, je sais exactement ce à quoi je suis prédisposée. C’est là où je dis qu’il faut être prêt. Car si quelqu’un, en bonne santé, ou fragile émotionnellement, sait comme ce qui est mon cas, qu’il pourrait faire une sclérose en plaque, il n’a peut-être pas envie de le savoir. Ou il n’est peut-être pas prêt à le savoir.
Moi, à 18 ans, je commençais à perdre la vue, à avoir des migraines ophtalmiques. Et j’ai appris que c’était névrique (?), et que donc j’aurais déjà pu démarrer une sclérose en plaque. Si on m’avait vacciné de la grippe, je serais en fauteuil roulant. Parce que ce sont des vaccins ARN, qui selon l’haplotype, sont des vaccins mortels pour moi. Je pourrais aussi faire une polyarthrite. Je fais avec mon compagnon 60 km de vélo 3-4 fois par semaine, et je suis souple comme quand j’avais 15 ans. Je n’ai aucune douleur.
Ce qui m’avait mise sur le chemin, c’étaient tous ces malaises (migraines, mauvaises digestions, mal au ventre, par moment pliée en deux sans comprendre pourquoi).
Donc il y a un certain nombre de locus, de la maladie coeliaque, indiqués par les dernières recherches – on a 20 ans d’avance -. Donc vous le faites ou vous ne le faites pas. Mais moi je ne savais pas que j’étais coeliaque, j’ai mis très longtemps à le savoir. J’ai fait le test des intolérances alimentaires.
On va travailler sur les IGg (marqueurs immunitaires), pour analyser ce à quoi votre immunité réagit en termes d’aliments, en stades 1, 2, 3, 4. Et on va retirer de votre alimentation les aliments qui vous font le plus réagir. Et normalement, vous allez mieux. Et ça marche.
Mais comme moi j’avais retiré le gluten depuis un an, quand j’ai fait le test, le gluten n’est pas sorti. Alors je me suis dit: chouette, je vais pouvoir en remanger! Donc j’ai fait des égards. Je suis désolée d’avoir à vous parler de ma tubulure, mais comme c’est par là que c’est passé… j’étais quelqu’un de très constipé depuis la naissance. En effet j’ai des souvenirs de gamine à 6 mois sur le pot, à attendre des heures et des heures: ça ne venait pas. Parce qu’en plus, j’avais un méga-colon. Tous ceux qui ont été conçus entre la Bretagne, la région parisienne, à peu près 70% des Caucasiens ont un méga-colon. Mesdames, si vous avez un utérus rétroversé, c’est que vous avez un méga-colon. En général, on est assez cambré, ça va avec – tout cela est dû à l’occlusion, on en parlera plus tard -.
On peut donc être coeliaque par notre système HLA, on le sait dès notre naissance. Si on le sait, autant ne pas en donner! Si on fait ça à la naissance d’un bébé, avec une pipette, pour connaître son haplotype HLA. Ainsi si vous êtes grand-mères mesdames, et que vos filles ont un esprit ouvert, eh bien on peut faire de la prévention magnifique, et ces enfants ne seront jamais malades. Parce qu’on va respecter leur biologie.
La loi du respect, qu’elle soit sur sa physiologie ou sur sa psychologie, moi je suis désolée, mais je ne peux pas dissocier les deux. Je suis en train de faire une étude sur l’adéquation entre nos prédispositions aux maladies, et les conflits que l’on va faire avec – puisque je sais que vous êtes férus des conflits biologiques -. J’ai fait Hammer, Saba, et toute la clique. Maintenant j’ai compris: vous êtes prédisposé, grâce à ce haplotype HLA, à certaines pathologies. Ces pathologies ont une symbolique. La sclérose en plaque: chute dans la verticalité avec des ballots. Une chute symbolique, virtuelle et religieuse, etc. La polyarthrite, c’est des gens qui peuvent être rigides, aigris, qui restent sur leurs anciens paradigmes, et qui ne veulent pas en changer. Et tout est comme ça.
Si la personne ne respecte pas cet haplotype, ne le connaît pas – c’est la connaissance qui libère -. Voltaire l’avait déjà compris. Et si vous êtes là, c’est parce que vous avez envie d’enrichir votre connaissance. Mais croyez-moi, tout ce que je vous dis, je ne suis qu’un porte-parole, ce n’est pas moi qui l’ai inventé; c’est le docteur Nawrocki qui à 75 ans, a travaillé avec Benvéniste (la mémoire de l’eau).
Je vous cite les locus de la maladie coeliaque: A2 A28 B5 B7 B8 B18 DR3 DR7 DQ2 DQ3 DQ8.
Si vous avez un de ces locus, vous arrêtez le gluten. Et on s’est aperçu que 70% des gens seraient cœliaques sans le savoir.
Si vous avez déjà eu un problème de thyroïde (hashimoto, hypo, hyper, ou nodule), il y a des chances que vous soyez cœliaque. Parce que pour la coeliaquie, il n’y a pas forcément de signes digestifs. Et je n’arrête pas de le dire: ce n’est pas parce qu’on le digère qu’on le tolère. Et on commence à mieux comprendre comment les systèmes inflammatoires vont se créer.
[1] En génétique, un locus est un emplacement physique précis et invariable sur un chromosome, et par extension la carte factorielle le représentant. Un locus peut être un endroit du chromosome où se situe un gène mais pas nécessairement. Il ne faut pas confondre allèle et locus. Un allèle est une « version » d’un gène et peut se retrouver à différents endroits sur un même chromosome et même sur un chromosome différent (duplication et transposition). Un locus correspond à un fragment séquentiel invariant : par exemple on peut décider de s’intéresser au locus 6p21.3. Le 6 indique la 6e paire de chromosomes ; le p indique qu’il se situe sur le bras court du chromosome et le 21.3 révèle la position exacte du locus par rapport au centromère . Pour le pluriel de locus, il est d’usage d’utiliser locus (ou loci), le premier étant recommandé par les rectifications orthographiques de 1990.
[2]Un haplotype est un groupe d’allèles de différents loci situés sur un même chromosome et habituellement transmis ensemble. Haplotype est un mot-valise formé par la contraction de la locution anglaise haploid genotype, ou génotype haploïde. L’ensemble des gènes situés sur un même chromosome et dont les allèles ségrègent ensemble lors de la meiose constituent un haplotype. Ces gènes sont dits « génétiquement liés ».
Retranscription : Bertrand Frey
© Marion Kaplan et Prévention Santé