PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) : comment se réorienter après un échec ?

Inutile de le rappeler, la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) est un passage compliqué pour les étudiants. Avec un taux d’échec très élevé, cette formation peut mener les jeunes à se réorienter vers des voies plus ou moins proches de la santé. Voici 4 chemins possibles après un échec en PACES.

1. Retenter sa chance en redoublant

60 %, c’est la part d’entrant en deuxième année qui fait partie de ceux qu’on appelle les doublants : ceux qui ont redoublé leur PACES. Un taux qui montre donc que redoubler n’est pas un effort vain. Même si le succès n’est pas garanti, l’étudiant ne part par de zéro et connaît déjà les méthodes de travail, ses failles et points d’amélioration ! Inutile donc de se braquer directement après un premier échec en voyant cette part de doublants qui passent au deuxième essai.

Les causes d’un échec du premier coup sont variables : difficultés à travailler en autonomie, densité des cours, technicité des matières… S’il y a bien une filière où l’abandon peut créer des regrets, c’est les études de santé. Il faut réellement mettre tous les moyens de son côté pour réussir à atteindre ce qui est souvent un rêve d’enfant, quitte même à tripler la PACES…

2. S’orienter vers l’ingénierie ou les sciences

Pour les personnes qui choisissent de ne pas persister en PACES, de nombreuses voies ouvrent leurs portes. Des passerelles sont créées pour accueillir les recalés de PACES et permettent même parfois d’entrer directement en deuxième année. C’est le cas dans certaines licences universitaires ou dans des écoles d’ingénieurs qui proposent des « pass’ingé » avec des semestres de rattrapage accélérés. Ils permettent ainsi d’intégrer le cursus classique en rentrée décalée (janvier ou février).

Il est donc possible de poursuivre dans des voies comme la biologie, la physique, les mathématiques, la biomédecine, l’intelligence artificielle, les sciences du sport, etc.

Des filières courtes sont également accessibles après un échec en PACES. C’est notamment le cas de BTS ou de DUT dans des domaines comme l’informatique, le génie biologique, l’environnement, la mécanique, etc.

Généralement, les dossiers des candidats de PACES sont appréciés par les établissements, car ils savent que ce sont des profils scientifiques solides, qui sont parfois passé tout prêt de la deuxième année de médecine et qui ont déjà connu un rythme de travail intense…

3. Choisir un métier paramédical

Pour rester dans le domaine de la santé, il est possible de se lancer dans une formation paramédicale. Pour cela, il faut généralement passer par un concours d’entrée en institut de formation et parfois par une classe préparatoire. Il est ainsi possible de devenir infirmier, aide-soignant, podologue, orthophoniste, ergothérapeute, kinésithérapeute… en 1 à 4 ans de formation. Ces formations et surtout le concours d’entrée nécessitent parfois le passage par une classe préparatoire pour bien appréhender les épreuves.

Ces voies parallèles à la médecine sont parfois de bons moyens pour les étudiants de se rendre compte que leur projet n’était pas forcement de devenir médecin, mais avant tout de travailler dans le milieu de la santé.

4. Changer totalement de domaine

Et si la PACES était un moyen de se rendre compte que la santé n’était pas la bonne voie ? Dans ce cas aussi, des solutions de réorientation existent. Certaines écoles de commerce ou de management acceptent des étudiants de PACES en cours d’année avec des cycles accélérés, comme dans les écoles d’ingénieurs. Il est donc possible de changer totalement de voie sans perdre une année !

Sachez également qu’après un échec, il peut être bon de prendre un peu de temps pour réfléchir. Devoir abandonner un rêve de médecine n’est pas toujours facile à digérer. Dans ce cas, la solution peut être de découvrir des métiers, de se lancer dans des stages et des petites expériences avec une année de césure. Parfois, voir d’autres horizons révèle de nouvelles passions…