« On ne sait pas comment s’alimenter » – On a beau adopter un régime, une diète, on ne comprend pas ce qui nous fait du bien. Ce qu’il est bon de comprendre par rapport à l’alimentation, c’est que l’on ne peut pas différencier le corps physique, du corps mental et du corps émotionnel…
En se sens, l’approche de la diététique chinoise est originale et diffère des conseils de nutrition occidental. Ici, on ne parle pas de calories, d’aliments riches en vitamines ou en minéraux ou encore de glucides – lipides – protéines, mais plutôt de la nature d’un aliment (chaud – froid – frais – tiède – neutre) et de sa saveur (acide – amer – salé – piquant – doux), qui possèdent chacune un impact sur l’organisme.
De même, nos émotions sont liées à nos organes : la peur est liée aux reins, la colère au foie, la joie au cœur, les soucis/la rumination à la rate et la tristesse au poumon.
Ces facteurs traduisent l’importance d’une alimentation saine et d’émotions apaisées.
La diététique chinoise est un puissant allié dans votre projet de perte de poids et de stabilisation et vous permet de retrouver énergie et mieux être.
Mais avant d’entamer une réforme alimentaire, deux aspects principaux doivent être abordés : la régulation des fonctions digestives et l’apaisement des émotions.
La régulation des fonctions digestives :
Au cœur de la diététique chinoise, la digestion tient un rôle important. Pour celui qui souhaite demeurer en bonne santé, l’équilibre nutritionnel est fondamental.
Dans la vision chinoise, le corps et l’esprit ne sont et ne peuvent pas être dissociés.
Aussi, si les fonctions digestives sont faibles, dû notamment à un déséquilibre organe/émotion, les aliments ne peuvent pas être correctement assimilés et peuvent s’accumuler dans les tissus : d’où la graisse.
L’objectif premier d’un accompagnement en diététique chinoise est de ré-harmoniser les fonctions digestives. Les aliments conseillés seront dans un premier temps choisis non pas pour perdre du poids mais pour relancer les fonctions déséquilibrées. Et c’est en les tonifiants que vous commencerez à perdre du poids ou à atteindre votre poids de forme. Viendront ensuite des conseils plus ciblés sur cette perte de poids et le maintien de la forme ; conseils qui seront ajustés au fur et à mesure de l’évolution.
Le repas est au quotidien notre geste santé. Et notre ventre est étroitement lié à notre cœur et nos sentiments : ce que nous mangeons peut affecter nos émotions et, à l’inverse, nos émotions influent sur notre alimentation.
L’apaisement des émotions :
Un régime alimentaire quel qu’il soit, génère des pensées obsessionnelles, des sentiments de frustration lorsque l’on supprime des aliments habituellement source de plaisir et de culpabilité si l’on « craque ».
A côté de cela, qui ne s’est jamais jeté sur un pot de crème glacé, un paquet de gâteau, du chocolat ou autre, parce qu’il a apprit une mauvaise nouvelle, une rupture amoureuse, le stress des examens, etc… tout en ajoutant actuellement les effets du confinement.
On compense par la nourriture. C’est ce que l’on nomme la « faim émotionnelle », cette envie incontrôlable et irrésistible d’avaler des aliments sucrés – salé ou gras pour apaiser un besoin. Cette mauvaise habitude a tendance à faire grimper les chiffres de la balance ! Bien évidemment, l’inverse est tout aussi vrai.
Pour qu’un changement alimentaire soit efficace, il est indispensable d’être apaisé : l’agitation mentale nuit aux fonctions digestives.
En médecine chinoise, accompagner la vie émotionnelle d’une personne en perte de poids est aussi important que la régulation du poids ; un esprit serein et calme assure un meilleur résultat. La sensation de faim et les envies compulsives sont diminuées. En somme, pour conserver l’harmonie, la règle de vie est que le mental ne soit pas occupé par une préoccupation quelconque afin d’assurer une bonne digestion.
Source : Diététique chinoise : prévenir et soigner – Philippe Sionneau
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